L'ARBRE À PALABRES, Sagesse & beauté

DE LA VOLONTÉ

Un jeune homme demanda à Ramana :  » J’essaie de cultiver la volonté, mais je n’y réussis pas. Comment dois-je m’y prendre ?  »

R : Pas de réponse………………..silence

Q : Je suis venu ici il y a trois ans; Shri Bhagavan disait alors que la volonté était nécessaire pour acquérir la force mentale. Depuis, j’essaie de la cultiver mais sans aucun succès.

R : Pas de réponse…………………silence

Q : Durant ces années, j’ai subi quatre ou cinq échecs. Ils m’ont considérablement contrariés. Maintenant, la peur de l’échec hante mes efforts.
J’ai besoin d’avoir confiance en moi sinon mes efforts sont condamnés d’avance. En fait rien ne mène autant à la réussite que le succès, et rien ne fait plus échouer les efforts que les échecs. D’où ma question.

R : Pas de réponse……………………silence

Q : J’essaie de gagner en volonté . Et, cependant, après toutes ces années, je me retrouve au point de départ et je n’ai fait aucun progrès.

R : Pas de réponse……………………..silence

Q : Quels sont les moyens pour renforcer la volonté ?

R : Votre idée de la volonté est qu’elle assure le succès.
La volonté devrait-être comprise comme étant la force du mental, qui rend celui-ci capable d’affronter avec équanimité aussi bien le succès que l’échec.
La volonté n’est pas synonyme de succès. Pourquoi tous nos efforts devraient-ils être couronnés de succès ? Le succès développe l’arrogance, et le progrès spirituel de l’homme est dès lors arrêté. Par contre l’échec est bénéfique dans la mesure où il permet à l’homme de voir ses limites et le prépare ainsi à s’abandonner.
L’abandon de soi est synonyme de bonheur éternel.
Par conséquent , on devrait essayer de parvenir à l’équilibre mental en toutes circonstances. C’est là la force de la volonté.
Le succès ou l’échec sont le résultat du destin et non de la force de volonté.
Un homme peut fort bien n’accomplir que de bonnes et nobles actions et ne rencontrer cependant que des échecs.
Un autre homme peut avoir une conduite inverse et réussir en chaque circonstance. Cela ne veut pas dire que la force de volonté était présente en l’un et non chez l’autre.

Q : N’est-il pas écrit dans l’ulladu-narpadu que le monde est un produit du mental ?

R : Oui !

Q : Ne peut-on alors conclure que le mental devenu fort parvient à contrôler le monde ?

R : Le mental par ses activités extérieures, donne naissance au monde. De telles activités gaspillent la force du mental.
Sa force repose dans son intériorisation, quand toutes les activités extérieures sont arrêtées.

Q : Prenons le cas d’un idiot qui ne peut même pas compter jusqu’à dix. Son mental n’est certainement pas aussi agile que celui d’un penseur. Le premier est-il un homme meilleur que le dernier ?

R : Qui dit que le premier est un idiot ? C’est votre mental, qui, dans ses vagabondages dit cela !

 


 

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